Dans un couple, le désir n’est pas constant.
Il fluctue, parfois très vif, parfois plus éteint, ou simplement plus doux…
Mais au-delà de ces hauts et bas normaux, après les premières années il arrive que le désir s’éteigne, peu à peu, ou encore brutalement à l’occasion d’un événement de vie (une naissance, une maladie).
Consulter un sexologue à Caen peut vous aider à retrouver du désir.
La baisse de désir dans le couple
Les troubles du désir touchent de nombreux couples. C’est l’un des premiers motifs de consultation en sexologie clinique et en thérapie de couple. Ils s’accompagnent d’une baisse notable de la qualité de vie.
La baisse du désir est également impliquée dans nombre de crises dans le couple, de séparations.
Contrairement à certaines idées reçues, la baisse de désir ne concerne pas uniquement les femmes, mais touche aussi les hommes.
On peut parler de baisse de libido ou de baisse de désir, sachant qu’il existe une différence entre les deux.
La différence entre la faim et l’envie d’un bon repas.
On pourrait simplifier en présentant la libido comme le socle, l’énergie sexuelle de base, sur laquelle va pouvoir naître le désir. La libido va être affectée par exemple par la fatigue, par certains médicaments ou certaines pilules, qui peuvent rendre “moins sexuel.les”, moins intéressé par la sexualité en général. Alors que le désir souffrira de son côté des conflits non résolus ou de fausses croyances concernant la sexualité.
En sexothérapie on pourra travailler sur les deux niveaux, et explorer à la fois le corps sexuel, et les envies.
Attention, toute baisse de désir n’entre pas nécessairement dans la catégorie des troubles du désir hypoactif – il n’empêche qu’elle peut impacter très fortement les gens ou les couples. N’hésitez pas à faire le point avec un sexologue si vous vous posez des questions, plutôt que de laisser les choses se fixer comme ça.
Définition : comment définit-on la baisse du désir sexuel ?
Le DSM-IV définit le trouble du désir sexuel hypoactif de la façon suivante :
Insuffisance ou absence persistante ou récurrente de désir d’activité sexuelle solitaire ou avec partenaire(s) et/ou de fantasmes sexuels conscients et excitants et responsable d’une souffrance personnelle
La notion de souffrance est importante. Ainsi, des personnes qui se définissent sur le spectre de l’asexualité et sont heureux.ses de cette façon ne relèvent pas d’un trouble du désir.
Les causes de la baisse de désir sexuel
Les causes des troubles du désir ou de la baisse de désir en général sont multiples.
Parmi les plus fréquentes on peut citer : les traumatismes sexuels, la dépression, les changements hormonaux, les causes iatrogènes (effets secondaires d’un médicament – certaines contraceptions par exemple peuvent perturber le désir sexuel), les événements de vie (une naissance, une maladie), les conflits au sein du couple, mais aussi les peurs irrationnelles liées à la sexualité, le discours familial concernant le corps et la sexualité, l’image du corps…
Pour un accompagnement en sexologie, on prendra le temps de revenir sur chacun de ces points.
Si besoin, le sexologue vous renverra vers un médecin pour des examens ou pour rediscuter de vos traitements.
Désir spontané, désir réactif
Il existe plusieurs modèles théoriques pour placer la notion de désir dans la sexualité humaine. Masters & Johnson, dans leur premier modèle, avaient oublié cette phase, et leur cycle de la réponse sexuelle commençait à l’excitation.
C’est Helen Singer Kaplan qui a rajouté cette phase de désir avant les 4 autres, ce qui a permis de séparer les troubles du désir et les troubles de l’excitation.
(il existe même un troisième modèle qui intègre la notion d’une neutralité sexuelle avant d’accéder au désir : le modèle circulaire de Basson)
Cependant, ce modèle linéaire (tout s’enchaîne en partant du désir) ne rend pas compte de la réalité plus complexe des chose.
Notamment, il peut être rassurant pour certaines personnes d’apprendre que le désir spontané n’est pas le seul qui existe. Beaucoup de gens ont plutôt un désir réactif : ils sont excités par le désir de leur partenaire. Ce type de désir est tout à fait normal, et il n’est pas moins précieux qu’un désir qui naît tout seul. Il se peut parfois qu’au sein du couple cela cause des tensions (“c’est toujours moi qui prend l’initiative !”). Une bonne communication sexuelle au sein du couple peut alors souvent permettre d’abaisser les tensions.
L’importance de la communication au sein du couple pour dépasser une baisse de désir
Si le désir, dans la version linéaire, apparaît juste avant l’excitation, dans la réalité il se nourrit de bien d’autres éléments de contexte. Le désir ne commence pas dans la chambre à coucher !
Si un couple s’est disputé dans la journée, le désir des deux partenaires en sera sans doute affecté, parfois dans des sens différents (l’un des partenaires peut être inhibé : “je ne souhaite pas faire l’amour tant qu’on n’aura pas reparlé de cette histoire” / et l’autre au contraire stimulé : “si on faisait l’amour pour faire redescendre toute cette tension“).
La communication au sein du couple, la capacité à se parler, notamment de choses intimes, ou sexuelles, à dire quand quelque chose nous chagrine ou nous heurte, mais aussi dire les choses qui vont bien, à valoriser l’autre, le regard d’admiration que l’on porte sur l’autre… autant d’éléments qui vont influer sur notre désir.
L’une des pistes pour traiter les troubles du désir au sein d’un couple est de travailler sur la communication au sein du couple.
Cependant, attention à l’excès de communication !
Car tout se dire, tout partager, peut parfois produire l’effet inverse : l’autre nous est acquis, il n’a plus aucun mystère… le désir se nourrit également de manque, d’absence. Dans ce cas il faudra donc travailler à retrouver chacun son jardin secret, sa bulle solitaire ou avec des ami.e.s, pour avoir le plaisir de se retrouver.
[ sur le jardin secret, lire ou écouter Esther Perel – l’intelligence érotique ]
En résumé : une prise en charge multifactorielle pour la baisse de désir
En résumé, les troubles du désirs sont une des demandes les plus courantes en sexologie, pour les femmes comme pour les hommes. Le désir est basé sur de nombreux facteurs, et un sexologue vous aidera à identifier les facteurs qui vous excitent et ceux qui vous refroidissent.
Il explorera également avec vous les facteurs biologiques (médicaments, hormones), votre éducation et les traumas passés, afin de lever les obstacles à l’éclosion du désir.
En travaillant doucement sur chacun de ces éléments, votre désir pourra de nouveau s’exprimer !